fbpx

LA FRENCH CONNECTION : LA VÉRITABLE HISTOIRE DU CARTEL MARSEILLAIS

LA FRENCH CONNECTION : LA VÉRITABLE HISTOIRE DU CARTEL MARSEILLAIS

10 janvier 1962.

La nuit est tombée sur le port de New York

Au large, le paquebot « United States », parti du Havre 3 jours plus tôt, fait son apparition. A son bord 2000 passagers qui s’apprêtent à débarquer … l’un d’entre eux est un peu plus nerveux … Il est sur le pont, debout, les mains enfoncées dans les poches de son long manteau en cuir… il contemple au loin les lumières… il sait qu’il joue gros. Son nom : Jacques Angelvin. 

Au même moment sur le quai balayé par un vent glacial, un homme, cigarette au bec et cheveux gominés attend l’arrivée du français. Il s’appelle François Scaglia dit “Petit François”. Scaglia est un mafieux marseillais très proche du milieu new-yorkais mais aussi très connu des services de police. 

Une fois le navire amarré, les dockers déchargent la voiture de Jacques Angelvin. C’est une Buick américaine qu’il a acheté d’occasion avant son départ. Il monte, démarre et retrouve François Scaglia qui prend place sur le siège passager. La voiture quitte le port. Direction Manhattan. 

Sur Park Avenue, entre les immenses gratte-ciels de verre et d’acier, la circulation est assez dense malgré l’heure tardive. New York ne dort jamais. La Buick se fond dans le décor entre les taxis jaunes et les grosses cylindrées. Quelques mètres derrière, une berline noire, file la voiture des deux français depuis qu’ils ont quitté le port. A son bord, le lieutenant Sonny Grosso du Bureau des Narcotiques. 

Jacques Angelvin et François Scaglia stoppent au Waldorf Astoria. Jacques confie les clés au voiturier. C’est au bar du luxueux hôtel que les deux hommes se rendent pour y trinquer à grands coups de verre de whisky écossais. Ils rejoignent leur chambre au beau milieu de la nuit, ivres et insouciants. 

C’est dans une boite de nuit parisienne à la mode, quelques mois plus tôt, que François Scaglia et Jacques Angelvin ont fait connaissance. Une rencontre qui ne doit rien au hasard. Les boites de nuits … c’est le Talon d’Achille de Jacques ! C’est à cause d’elles que le flambeur est presque sur la paille. Alors quand « Petit François » lui propose 10000 $ en cash pour faire passer plusieurs kilos d’héroïne aux Etats Unis, il n’hésite pas très longtemps. Et puis, qui pourrait soupçonner un animateur de télévision de trafic d’héroïne ? les deux hommes se serrent la main … marché conclu. 

Texte : Morgan Tatincloux

Voix : François Berland

Encore plus de Podcast à écouter ici sur PODCAST STORY