NETFLIX, TOU DOUM STORY !
Au départ, c’est un vidéo club par courrier ! À l’arrivée, c’est la télévision du 21ème siècle. Netflix, la véritable histoire !
Au réveil, vous avez déjà votre téléphone en main ?
Vous êtes encore en pyjama, mais vous scrollez déjà… Dans la salle de bain, vous écoutez un podcast ou vous êtes sur YouTube… Ou plutôt du genre à vous réveiller avec votre radio-réveil… Et puis dans la voiture ? Bienvenue dans la routine quotidienne des Français !
Vous seriez 82% par jour (39 millions) à écouter la radio et près de 6 millions par semaine à écouter des podcasts… Et vous, plutôt Team radio ou podcast ? La radio pourrait-elle disparaître pour laisser place au podcast ? Je vous propose une petite analyse pour y répondre…
La radio est une vieille dame centenaire.
Née en 1921, on ne compte plus ses nombreuses heures de gloire. Elle a laissé son empreinte dans l’histoire politique, culturelle de nombreux pays : De Gaulle, Roosevelt, Churchill et tant d’autres y ont contribué…
Longtemps, elle fut le média unique au centre du foyer : toute la famille écoutait et découvrait les actualités, les nouveautés musicales, les modes et tendances autour du transistor.
Puis arriva la télévision : les auditeurs devinrent alors aussi des téléspectateurs. Si la radio sut s’y adapter en partageant le « temps d’attention », son audience commença à diminuer lentement.
L’arrivée de l’informatique et des jeux vidéo amplifia le phénomène. Avec internet, c’est une nouvelle révolution dans les médias. Désormais, l’effritement progressif de la radio dans la captation de l’attention est sans retour. Chaque année, la radio perd des parts dans le grand marché du contenu audio ou de l’attention.
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, on passe de près de 87% des Français à 73 % entre 2003 et 2021. C’est plus de deux millions d’auditeurs et d’auditrices perdues en période du Covid.
C’est historique ! Et cette chute d’audience se poursuit encore aujourd’hui. Seulement en France ? Non, le constat est mondial :
Déjà en 2019, on observait une chute inexorable de l’écoute « fréquente » de l’auditeur fidèle à sa radio et à ses contenus. Mais, pourquoi ?
Cette lente et inexorable érosion progressive que vit la radio s’explique facilement par plusieurs facteurs.
La guerre de captation de l’attention entre tous les médias est une première raison : la radio subit une concurrence efficace des nombreux médias qui se sont succédé depuis le boom de la télévision dans les années 60.
Cinéma, chaînes de télévision, chaînes de radio, plateformes musicales, vidéos et réseaux sociaux : il y a beaucoup, peut-être trop, de choix. Regarder une vidéo sur YouTube, Twitch ou sur Netflix ? Écouter une chanson sur Spotify ou sur Deezer, etc. ?
Le temps libre de l’auditeur se partage de plus en plus entre différents médias.
Avec le confinement, le public est resté confiné à la maison…
Difficile d’écouter la radio en voiture ! Or, c’est un des principaux moments d’écoute : le matin pour aller au travail puis au retour.
Des actualités trop anxiogènes ? On évite les actus pour ne pas se plomber l’humeur.
Podcasts ou musiques feront l’affaire pour nous remonter le moral.
La radio traditionnelle, face au podcasting, doit s’adapter, voire se transformer.
Fini le vieux poste radio branché dans le salon ou la cuisine !
Le public est de plus en plus nombreux à écouter ou regarder du contenu audio ou vidéo sur les téléphones, tablettes et enceintes connectées. Podcast et streaming sont les nouvelles habitudes de la jeune génération.
Le contenu audio est donc accessible en digital sous plusieurs formats : en direct, en rediffusion (replay), en audio ou vidéo, avec ou sans pub…
Les habitudes changent : l’auditeur a plus de choix et souhaite toujours plus de liberté. Il veut pouvoir choisir et écouter ce qu’il veut, quand il veut, où il veut.
L’audio digital remplit cette fonction : podcasts, plateformes de musique. Tout est accessible immédiatement. Plus d’attente.
Télévision ou radio ont le même modèle économique : la publicité les fait vivre.
Et si autrefois, cette publicité imposée était acceptée. Le modèle s’épuise et les spectateurs fuient la publicité parasite.
Sur 60 minutes de contenu, les stations privées consacrent 15 minutes à la publicité. 15 longues minutes où l’auditeur zappe et passe à autre chose.
Problème : avec l’abonnement payant de certaines plateformes de streaming, plus de publicité ! On écoute juste la musique qu’on aime.
On comprend mieux pourquoi la radio traditionnelle se meurt…
Alors, la radio est-elle en voie d’extinction ? Faut-il un avis de décès ? Pas si vite ! La radio s’adapte et se transforme à toute vitesse. Et c’est ce que vous pourrez lire dans la suite de notre article…
Restez avec nous et à bientôt.
Par Edmond Kean