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VACANCES MORTELLES : T’Y VAS, TU MEURS ! – Partie 1

VACANCES MORTELLES : T’Y VAS, TU MEURS ! – Partie 1

L’île aux serpents, la forêt des suicidés, la centrale de Tchernobyl… Cette année, testez des vacances mortelles !

Vous travaillez toute l’année pour vous payer quelques semaines de douceur, du calme, de la volupté, du temps libre … libre de faire ce que vous aimez… et c’est peut-être les sensations fortes qui animent votre coeur … la peur, la chute libre, la mort ! 

Mais êtes-vous prêt à voyager avec moi dans les pires endroits du monde ?… Des lieux insolites, fous, effrayants et parfois … mortels ! 

Accrochez vos ceintures, le départ est imminent …

Direction le soleil levant, on atterrit au Japon et ce n’est pas pour manger du Fugu, ce poisson mortel s’il n’est pas correctement cuisiné que je vous emmène au bout du monde. 

Après avoir passé la nuit dans une capsule de Tokyo au prix imbattable de 40 euros, prenez un bus pendant 2h qui vous emmènera au pied de l’imperturbable Mont Fuji. 

Ici, suivez les panneaux : “ forêt de Aokigahara”, autrement connue sous son petit nom de “Forêt des suicides”. En effet, la forêt d’Aokigahara est souvent choisie par les âmes en peine pour en finir avec la vie. 

Aokigahara couvre approximativement 3 500 hectares. 3500 hectares de forêt inquiétante. A certains endroits, la flore y est si dense qu’on ne perçoit plus les rayons du soleil. Il y fait humide et froid.

Pour rajouter à cette atmosphère inquiétante, tous les bruits sont absorbés par les sédiments rocheux. Un silence pesant accompagne donc votre visite… 

Vous pensiez faire une balade de santé avec votre GPS ou votre boussole ? Que nenni. Ici pas de réseau et les roches volcaniques brouillent les ondes électromagnétiques. Vous pouvez bien sûr compter sur votre bon sens de l’orientation ou de l’observation … Mais … Qu’est ce qui ressemble plus à un arbre entouré de mousse qu’un autre arbre entouré de mousse ?

Parmi de nombreuses légendes effrayantes, on raconte que la foret est peuplée de Yurei, des esprits en colère habillés de blanc avec de longs cheveux noirs bien connus des amateurs de cinéma horrifique japonais. 

De toutes ces histoires, il en est une qui est véridique : la forêt de Aokigahara est un lieu privilégié pour ceux qui veulent en finir avec la vie.

Au pays du soleil levant, on est habitué à laver son honneur en se tuant. Depuis le hara kiri des samouraïs ou encore les kamikazes pendant la seconde guerre mondiale, il est honorable de s’ôter la vie en certaines circonstances. 

Aujourd’hui encore, le suicide est la première cause de mortalité chez les hommes de 20 à 44 ans. 
Et depuis 1959, depuis que l’écrivain Seichō Matsumoto a suggéré dans un livre que cette forêt était l’endroit idéal pour mourir en secret, sans que l’on puisse retrouver la dépouille du défunt… Et bien de nombreux habitants l’ont pris au mot et viennent finir leurs jours dans cet enchevêtrement végétal.

Mais les corps retrouvés ne sont pas toujours des âmes en peines venues en finir. Aokigahara est une forêt dangereuse pour qui s’y perdrait et autant vous dire que sans GPS ni boussole, la chose est facile. Certains promeneurs utilisent des rubans en plastique comme fil d’ariane pour retrouver leur chemin… Ces mêmes rubans sont utilisés par les suicidaires pour que leurs corps soient retrouvés et enterrés…

L’entrée de la forêt est gratuite, mais ne vous éloignez pas trop des sentiers balisés au risque de vous perdre … pour toujours …

Si vous êtes toujours vivant, alors on se retrouve en Ukraine…  Et si vous échappez aux soldats russes, alors vous pourrez prendre un bus en partant de Kiev et visiter la zone de Tchernobyl, zone macabre au possible et pourtant fréquentée par 30.000 touristes chaque année. 

Depuis 2011, la zone d’exclusion de trente kilomètres autour du réacteur n°4 de la centrale est ouverte au public. 

Accompagné de votre compteur Geiger pour contrôler la radioactivité, vous passerez le checkpoint de la zone d’exclusion avant de découvrir la centrale nucléaire, son réacteur et son sarcophage renfermant encore 95 % de ses substances radioactives. C’est lui qui a explosé le 26 avril 1986 créant l’une des plus importantes catastrophes nucléaires de l’histoire. 

Mais le plus insolite de l’excursion reste la visite de la ville de Prypiat : laissée à l’abandon, dans un silence écrasant, des immeubles délabrés, des commerces désertés, pillés. La végétation a repris ses droits et repousse çà et là de façon hirsute.

En vous baladant dans la ville, vous pourrez revivre le scénario lugubre et funeste subi par des milliers de personnes : La piscine, l’école publique, les avenues laissées à l’abandon, le parc d’attraction tristement célèbre – dont l’inauguration était prévue quatre jours après l’accident, avec sa roue et ses auto-tamponneuses prises dans les herbages. 

30h après l’incendie de la centrale, le gouvernement passe finalement à l’action et décide de faire évacuer la ville. On explique aux habitants qu’ils seront de retour d’ici 2 ou 3 jours. 

La ville est déserte depuis bientôt 40 ans. 

D’un côté, les autorités ukrainiennes garantissent qu’il n’y a aucun danger pour la santé. 

De l’autre côté, le document signé à l’entrée prévient les touristes : ils seront les seuls responsables d’éventuels problèmes médicaux qui surviendraient après la visite. Alors, à vous de voir 😉

Direction Mexico, sous le soleil qui chante et rit … Enfin pas vraiment… Je vous emmène sur une île effrayante… L’île aux Poupées. 

Tout commence dans les années 50, Don Julian Santana Barrera est le gardien de cette île pour le moment tout à fait normale. 

Il entend un jour qu’une petite fille se serait noyée dans les eaux environnantes et quelques jours plus tard, c’est une poupée qu’il voit flotter dans l’eau. 

Touché par l’histoire de cette enfant, il décide de lui rendre hommage en accrochant la poupée à un arbre de son île… Et pendant 50 ans, il accroche où il peut, avec des fils de fer, chaque poupée échouée. Elles sont des dizaines, des centaines. Des poupées jetées aux ordures, qui finissent dans la mer, et les courants les portent…

Des poupées sans bras, sans cheveux, sans jambes, parfois sans tête, sans yeux … des poupées sales, crasseuses, pourries… Carrément flippantes. 

Il pense ainsi conjurer le mauvais sort et apaiser le fantôme de la fillette. 

Fantôme ? Vous avez dit fantôme ? Oui car certaines personnes déclarent avoir vu les poupées bouger et qu’à la tombée de la nuit, on entend les poupées murmurer entre elles… Et à votre avis qu’est-ce qu’elles se disent ? … (chuchoté) “ Tu veux jouer avec moi ?” 

Don Julian Santana Barrera est retrouvé noyé le 17 avril 2001, à l’âge de 80 ans. Il aura vécu seul avec des poupées sur l’île pendant les 50 dernières années de sa vie. Et rien que ça, c’est flippant.

Si vous y allez, il est bien vu d’apporter une poupée…

Pas très loin de là, dans un pays frontalier du Mexique, le Belize, se cache une grotte aussi fabuleuse qu’effrayante : la grotte d’Actun Tunichil Muknal. 

Pour 173 euros, vous partez de San Ignacio, pour une balade en voiture d’environ 45 minutes. Si vous avez réussi à ne pas vomir alors que vous êtes ballotté dans un petit van à la chaleur étouffante, il faut ensuite marcher encore 45 minutes à travers la jungle avant de traverser 2 rivières. 

L’eau n’est pas froide disons qu’elle est … vivifiante. Et de l’eau vous en aurez au moins jusqu’à la taille pour visiter cette grotte qui n’est autre qu’un ancien site sacrificiel maya.

L’endroit ressemble parfois à la porte des enfers.

Pour les Mayas c’était le ventre du monstre de la terre et dans la chambre centrale, vous trouverez la scène d’un sacrifice sanglant. Le squelette d’une jeune fille est là, calcifiée par le temps. Elle aurait été éventrée pour offrir ses entrailles aux monstres de la terre. 

De nombreux crânes et squelettes ont été retrouvés ici, souvent ceux d’enfants blessés à la tête. Preuve des rites sacrificiels pour venir à bout d’une famine causée par la sécheresse.

De retour en Europe, visitons l’Italie et pourquoi pas Venise. Mais plutôt qu’un tour de gondole à 80E un peu trop planplan, visitons ensemble l’île de Poveglia. 

A environ deux cents mètres au large de la plage du Lido, vous apercevez les fondations d’un fort octogonal en ruines. Plus loin, le clocher d’une église redresse sa tête au milieu de plusieurs bâtiments grignotés par la végétation. La désolation émane de cette terre sans vie, dépourvue de lumières et de circulation. Seul le silence habite encore Poveglia. 

L’ile trouve d’abord une utilité militaire mais au 17e siècle, la peste noire fait des ravages en Italie et 1 citoyen sur 3 meurt. L’île devient alors un foyer de mise en quarantaine des malades. Des malades qui souffrent, qui crient et qui meurent. On empile les cadavres sans ménagement, « comme des lasagnes » dans des fosses communes. On raconte que 160 000 cadavres sont brûlés à Poveglia. 50% de son sol seraient composés de poussières de pestiférés.

Comme si ça ne suffisait pas, l’île est devenue un mouroir pour les soldats des 2 guerres mondiales. Puis pour les personnes âgées. Et enfin, pour clore la jolie histoire, on en a fait un asile psychiatrique… 

On raconte que Poveglia était hantée par les victimes de la peste, qui tourmentaient les patients de l’hôpital psychiatrique dès leur arrivée. D’après les rumeurs, un médecin résidant décida d’enquêter sur ces phénomènes et finit par se suicider en se jetant du clocher de l’hôpital.

L’île est abandonnée depuis 2004 et à vendre depuis 2014… qui n’a jamais rêvé de s’offrir une île déserte ?

Que vous passiez par l’Italie, le Mexique ou le Japon, je vous souhaite de passer de bonnes vacances qu’elles soient douces, insolites, folles ou tout simplement mortelles …

Texte & voix : Cindy Féroc

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