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LA MALÉDICTION DU TITANIC

LA MALÉDICTION DU TITANIC

14 avril 1912. Au phare de Cap Race, sur l’ile de Terre Neuve, les télégraphistes de la compagnie Marconi relayent comme d’habitude les messages codés des bateaux de leur zone. 

Ici, au bout du monde, les nouvelles font passer le temps. 

Walter Gray, un des hommes en poste, attend avec impatience des nouvelles de son ami Jack Philips, opérateur lui aussi, qui a quitté l’Irlande pour New York, il y a quelques jours. 

Ah, Jack, un sacré champion du morse. A peine 25 ans et il tape les messages plus vite que son ombre. D’ailleurs, la célèbre compagnie maritime White Star Line l’a vite repéré pour assurer le service radio du luxueux Titanic, qui inaugure en ce moment sa première croisière. 

Jack a envoyé un message, il passe du bon temps ! La vaisselle, dit-il, est magnifique, et le travail n’est pas foulant, il envoie les messages des passagers à leurs amis et leurs familles.

Minuit 15.

Changement de ton. 

Jack Philips envoie le message suivant : « Venez vite, danger ! Nous avons heurté un iceberg».

Minute après minute, Il précise sa position. 

Les messages se multiplient mais impossible de savoir exactement ce qu’il se passe. Très vite, ils se transforment en S.O.S. 

 « Sauvez nos âmes ».

Plusieurs paquebots reçoivent l’alerte mais ils sont trop loin pour agir vite.  

Les passagers sont-ils en sécurité ? Sans doute ! Le Titanic est insubmersible !

Les messages reçus par les télégraphistes sont de plus en plus alarmants : « Nous mettons les femmes sur des canaux ! ». « Nous coulons ! »

Puis, d’un coup, plus rien. 

Le silence.

Texte : Marine Guez Vernin / Voix : Boris Rehlinger

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