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FLORENCE CASSEZ – 7 ans pour rien

FLORENCE CASSEZ – 7 ans pour rien

9 décembre 2005, 6h47. Le jour se lève sur Mexico.

Sur la chaîne privée Televisa, le journal s’ouvre avec un reportage en direct  d’un village à une heure du centre-ville. 

Le reporter en duplex se trouve devant l’entrée d’un ranch. 

Le nom de la propriété, « Las Chinitas », surplombe le portail en lettres d’acier. 

Dans la pénombre, des colonnes de policiers pénètrent dans l’enceinte. 

Le journaliste annonce la libération de trois personnes séquestrées dans le ranch : un homme, une femme et son fils de 11 ans. 

L’opération va aussi permettre d’arrêter le chef de la « bande du Zodiaque » et sa compagne d’origine française. 

Ils auraient commis de nombreux enlèvements, comme ceux qui gangrènent le pays depuis des années.

Pour les endiguer, le gouvernement a récemment créé l’Agence fédérale d’investigation.

Ce sont ses hommes qui sont sur le point d’arrêter le couple.

Tout va très vite.

La caméra progresse en cahotant vers une cabane. 

À l’intérieur, un homme est à terre, menotté. On le relève et on le frappe. 

Entre deux gémissements, il dit s’appeler Israel Vallarta.

Dans le coin opposé de la pièce, des armes jonchent le sol. 

Le journaliste soulève un drap blanc.

Une jeune femme à la chevelure rousse et à la peau diaphane apparaît.

« Quel est votre nom ? Que faites-vous ici ? », lui demande l’homme. « Florence Cassez. Je n’ai rien à voir là-dedans. » Le regard perdu, elle répète plusieurs fois : « Je ne savais rien. »

Israel Vallarta est filmé en gros plan. 

On l’assaille de questions. Un policier le tient fermement par la nuque et la serre davantage quand ses réponses lui déplaisent. 

La bouche de Vallarta porte les stigmates des coups. 

Il s’explique : « Un homme m’a proposé de l’argent pour que je lui prête ma maison. Mais je n’ai pas organisé d’enlèvement. »

Pour les policiers et les journalistes présents sur place, il n’y a pas de doute : 

Florence Cassez et Israel Vallarta sont coupables. 

« Ils sont impliqués dans huit autres enlèvements », assène la voix off.

Au milieu des caméras et des photographes, les jeunes gens sont embarqués dans une voiture de l’Agence fédérale d’investigation. 

Pour Florence Cassez, 31 ans, le cauchemar commence.

Voici l’histoire incroyable de cette Française qui a passé sept ans derrière les barreaux au Mexique après avoir été accusée d’enlèvement.

Celle qui a toujours clamé son innocence s’est retrouvée au cœur d’un bras de fer diplomatique entre la France et le Mexique.

Cette affaire nébuleuse n’a jamais été tirée au clair.

Voilà ce que l’on en sait aujourd’hui.

Originaire du Pas-de-Calais, rien ne prédestinait Florence Cassez à vivre au Mexique. 

Enfant, elle grandit à la campagne, entre des parents aimants et des frères protecteurs. Florence est vive, rebelle et extravagante. 

À 16 ans, l’adolescente quitte le lycée et s’installe à Calais, où elle devient vendeuse de prêt-à-porter puis gérante d’un magasin de vêtements. 

Mais au début des années 2000, la jeune femme est remerciée.  

Au même moment, l’un de ses frères, Sébastien, s’expatrie au Mexique pour rejoindre la femme qu’il aime. 

Il coule bientôt des jours heureux et fonde une famille. 

Pour lui, les affaires marchent bien. 

Et quand il propose à sa sœur de le retrouver à Mexico, elle n’hésite pas une seconde. Elle compte y rester deux ans, pour parfaire son espagnol.

Le 11 mars 2003, Florence Cassez pose le pied sur le sol mexicain.

À 28 ans, elle a des projets plein la tête et commence par travailler dans l’entreprise d’équipement médical de son frère. 

Un an plus tard, elle fait la rencontre qui va changer sa vie.

L’été 2004 bat son plein. 

Malgré la température, Florence est allée fumer une cigarette dehors.

Au moment d’entrer dans l’ascenseur pour rejoindre son bureau, elle se trouve nez à nez avec un jeune homme.  

Dans l’habitacle étroit, elle a du mal à détourner le regard de ses yeux verts.

Florence réalise avec stupeur que le bel inconnu lui emboîte le pas. 

Comme le hasard fait souvent bien les choses, il travaille avec son frère.

L’homme qui a séduit Florence, se nomme Israël Vallarta. 

Il a 35 ans et vend des voitures d’occasion avec ses frères. 

Issu d’une famille nombreuse, il est le seul à ne pas avoir fini ses études et trime pour aider sa mère malade. 

Des liens se nouent petit à petit entre Israël et Florence. 

Et à l’automne 2004, ils officialisent leur relation.

La Française emménage dans son ranch, à Las Chinitas. 

L’idylle dure près d’un an. 

Quelle vie ont-ils menée ? L’histoire ne le dit pas…

Mais à l’été 2005, le couple se sépare et Florence rentre en France.

Les offres d’embauches étant rares, le retour sur sa terre natale tourne court.

Au bout de quelques mois, la jeune femme décide de retourner au Mexique. 

En froid avec sa belle-sœur, vivre chez son frère serait compliqué.

Israël, avec lequel elle a gardé de bonnes relations, propose donc de la loger le temps qu’elle s’organise. 

Début décembre, Florence décroche un job de réceptionniste dans un grand hôtel et trouve un appartement.

La suite s’annonçait bien, mais la police en a décidé autrement.

Florence Cassez est accusée d’enlèvements, d’association de malfaiteurs et de détention d’armes.

En détention provisoire, elle continue de clamer son innocence. 

Les jours se transforment en semaines, puis les semaines deviennent des mois. 

Et le 5 février 2006, son histoire refait surface dans une célèbre émission de télévision. 

La rédaction a décelé des incohérences dans les images de l’arrestation de Cassez et Vallarta. 

Pour l’occasion, la présentatrice a invité Genaro Garcia Luna, le directeur de l’Agence fédérale d’investigation et Georges Rossas, le chef d’Unité spéciale Enquête et Enlèvements.

Dès ses premières questions, la journaliste donne le ton : 

Comment expliquent-ils la présence du bras droit de Genaro Garcia Luna à l’intérieur de la cabane où Israël Vallarta aurait été arrêté en direct ? 

Si ces images ont vraiment été prises sur le vif, pourquoi ouvre-t-il la porte aux policiers ? 

« Il n’y a aucune incohérence », martèle Garcia Luna.

La journaliste l’interrompt soudain, l’air étonné.

« On m’informe que… Un appel de qui ? Depuis la prison ? La personne en état d’arrestation nous regarde, c’est Florence Cassez. Elle veut intervenir. »

Une voix fluette résonne sur le plateau. « Pardon, monsieur, mais j’ai été enlevée le 8 décembre à 11h du matin, et non le 9. »

La jeune Française raconte sa version des faits.

D’après elle, le couple a été arrêté sur l’autoroute alors qu’il déménageait les derniers meubles de Florence dans son nouvel appartement.

Voici ce que Florence confie à la télévision:

Des hommes cagoulés de l’Agence fédérale d’investigation leur ont couvert la tête avec un blouson après leur avoir barré la route.

Sans leur dire un mot, ils les ont emmenés dans les locaux de la police. 

Une fois là-bas, Israël a été torturé dans un sous-sol.

Terrifiée, Florence a été interrogée pendant des heures puis enfermée dans une camionnette où elle a passé la nuit. 

À aucun moment on ne lui a proposé d’appeler un avocat ou sa famille. 

Les policiers n’ont pas non plus averti le consulat. 

À l’aube, ils ont conduit Florence et Israël devant le ranch Las Chinitas. 

La Française a aperçu Israël le visage tuméfié avant d’être traînée à l’intérieur.

Là, on l’a menottée et recouverte d’un drap blanc. 

Florence Cassez a eu le temps de voir les policiers installer le décor de la pièce, celle dans laquelle elle allait être arrêtée quelques heures plus tard en direct à la télévision.

Le procès de Florence Cassez s’ouvre en février 2006. Il va durer dix-huit mois. 

Le dossier sur lequel les juges doivent se pencher est long. 

C’est peu de le dire… 10 000 pages, dont seules 20 impliquent la Française.

Son avocat mexicain a demandé que son dossier soit désolidarisé de celui d’Israël.

Celui-ci maintient depuis le début, l’innocence de son ancienne compagne. 

Mais, sous la torture, a avoué sa propre implication dans certains kidnappings. D’après ses déclarations, il surveillait seulement les otages.

La jeune femme se présente donc seule à la barre.

Le soir, elle regagne le Centre social de réinsertion pour femmes, à Santa Martha Acatitla, où elle est incarcérée. 

Les conditions de détention y sont dures.  

Malgré l’enfermement et la violence, elle tient bon. 

Florence Cassez est pleine d’espoir. On va la libérer, c’est sûr.

C’est sans compter l’actualité politique et la tournure du procès.

Genaro Garcia Luna a été nommé ministre de l’Intérieur. Et il est loin d’avoir oublié que la Française l’a humilié en direct à la télévision.

Les témoignages des otages libérés le jour de son interpellation changent pendant le procès et enfoncent la jeune femme. 

Quand on leur avait désigné Florence une première fois, ni son physique ni sa voix ne leur étaient familiers. Voilà maintenant qu’ils reconnaissent bien son accent. 

L’une des otages raconte avoir été insultée et menacée de mort par Cassez alors qu’Israël la violait. Ce qu’elle n’avait pas raconté jusqu’à présent !

Un autre affirme que la Française lui a anesthésié le doigt pour le couper et l’envoyer à son père. (Elle n’a pas coupé complètement mon doigt, mais regardez,  il reste une cicatrice !). 

 Mais la marque qu’il exhibe, en guise de preuve, s’avère être… une tache de naissance.

Qu’à cela ne tienne, le verdict prononcé à l’encontre de Florence Cassez est inimaginable.

C’est le bureau juridique de la prison qui la convoque pour  lui annoncer ce verdict.

Florence a fait son sac à la hâte. Elle est persuadée qu’on va la libérer.

Elle va vite déchanter.

Dans la bouche de son interlocuteur, les peines s’additionnent. 

« Accusée de 4 enlèvements et séquestration, 20 ans par enlèvement. Multi Délinquance en bande organisée, 8 ans, possession illégale d’armes militaires, 4 ans, possession de munitions, 4 ans.

– Attendez, ça fait combien ? demande Florence, abasourdie.

– 96 ans », lui répond-on. 

La pièce devient floue. Florence perd pied.

En ce mois d’avril 2008, elle vient d’être condamnée à presque 100 ans de prison. 

En pleurs, elle appelle sa mère.

Florence Cassez est transférée à la prison pour femmes de Tepepan.

La nuit, quand elle trouve le sommeil grâce aux calmants, elle rêve qu’elle s’évade dans un cercueil. 

À défaut de s’évader, Florence Cassez peut espérer être transférée en France, comme le prévoit la loi. 

Grâce à Nicolas Sarkozy, elle est défendue par un avocat en vue : Frank Berton. Il fera équipe avec Agostin Acosta, un confrère mexicain. 

En France, l’opinion publique se mobilise pour la jeune femme. Son histoire est de tous les journaux télévisés et fait la Une de la presse nationale. 

Trois anciens ministres de la justice et plus de 170 parlementaires signent un texte de soutien.  

Mais le sort s’acharne.

En mars 2009, quelques jours avant un déplacement de Nicolas Sarkozy au Mexique, la condamnation en appel de Florence Cassez est prononcée. 

Elle écope de 70 ans de prison, ou 60 ans avec amende.  

« Ce dossier est devenu politique », réagit Frank Berton. 

Dans sa cellule, Cassez est au bord du gouffre : « Pour moi, c’est la mort », déclare-t-elle à un journal français.

À Mexico, Felipe Calderon, le président mexicain, a changé d’avis. 

Cette histoire de transfert ne lui dit finalement plus rien. 

Ses échanges avec Nicolas Sarkozy sont froids. 

Au cours d’un voyage officiel, et contre l’avis de son entourage politique, le chef d’État français évoque le sujet lors de son discours au parlement mexicain. 

Son bras gauche arrimé au pupitre, le président a le regard perçant. Il déclare :

« Je serai solidaire de votre lutte contre le crime, solidaire de votre volonté de défendre les victimes et en même temps, j’accomplirai mon devoir : m’occuper de mes concitoyens. » 

Ces quelques mots font l’effet d’une bombe. 

Dans la presse mexicaine, on juge Sarkozy insolent. 

Sans surprise, Calderon annonce bientôt le refus du transfert de Florence Cassez.

Un an plus tard, la discorde entre les deux pays atteint des sommets.

À l’approche de “l’année du Mexique en France, Nicolas Sarkozy prend une initiative osée et dédie l’événement à Florence Cassez.

Le Mexique annule sa participation. Alors qu’ils étaient exposés pour la première fois en Europe, les trésors antiques de Veracruz sont rapatriés.

Pour sortir la Française de l’impasse, ses avocats doivent redoubler d’efforts.

Ils axent leur défense sur les anomalies et les incohérences du dossier.  

Il en est truffé.

Selon la loi mexicaine, Florence Cassez aurait dû être présentée au parquet dans un délai de deux heures après son arrestation. 

Et Genaro Garcia Luna aurait dû prévenir le consulat de France immédiatement.

Côté incohérences, maîtres Berton et Acosta ont de quoi faire… 

D’abord, l’un des enlèvements pour lesquels Florence Cassez est jugée, s’est déroulé alors qu’elle était en France. 

Par ailleurs, les policiers ne semblent pas s’être préoccupés des témoignages des voisins.

Quelques jours avant le 9 décembre, l’un d’entre eux est venu ranger la tondeuse à gazon dans le local où les trois otages étaient censés être retenus.

Il n’a vu personne. 

En revanche, il a entendu du bruit dans la nuit du 8 au 9 décembre, ce que confirme une autre voisine. Elle précise même avoir vu beaucoup de personnes dans la cour, et certaines portaient des badges de l’Agence fédérale d’investigation. 

Tous attestent que cette partie du ranch, un bâtiment de plain-pied, ne comporte pas d’électricité.

Alors, comment expliquer que les trois otages aient entendu distinctement le son de la télévision et qu’ils aient parlé d’un étage ?

Les avocats de Cassez s’attachent aussi à l’une des pistes évoquées : celle du complot.

Quand la Française est arrivée au Mexique, son frère était en désaccord avec l’un de ses associés, un certain Eduardo Margolis.

L’homme d’affaires ne le payait plus.

Sébastien Cassez a décidé de mettre un terme à leur relation professionnelle. Il a demandé à Margolis d’honorer ses dettes et de lui faire une proposition s’il souhaitait racheter ses actions. 

Comme sa réponse traînait, le frère de Florence a refusé de rendre ses deux voitures de fonction. 

Avec Israel Vallarta, son beau-frère à l’époque, il est allé cacher les véhicules dans un hangar.

Mais à Mexico, on ne cherche pas des noises à n’importe qui. 

Eduardo Margolis est une figure influente. 

Il a monté une usine spécialisée dans l’assemblage de voitures blindées. Aujourd’hui, c’est la plus grande d’Amérique latine. 

À ses heures perdues, l’homme d’affaires aiderait aussi des victimes d’enlèvements issues de la communauté juive.

Le 9 décembre 2005, Eduardo Margolis a rendu visite au chef de l’unité spéciale d’enquête sur les enlèvements. Il était présent dans les locaux quelques heures avant que l’on amène Florence Cassez et Israel Vallarta. 

Cette visite apparaît clairement sur les registres du Bureau fédéral, spécialisé dans la délinquance,  que se sont procurés les avocats de Florence.

Par ailleurs, des policiers de l’Agence fédérale d’investigation ont dit à un journaliste français que Margolis a insisté pour qu’on prolonge la garde à vue de la Française.

L’aurait-il prise pour cible pour se venger de son frère ?

Forts de ces informations, les avocats saisissent la Cour Suprême du Mexique.

Dans un rapport de 145 pages, le juge demande la libération « immédiate et absolue » de Florence Cassez. 

Il note des ir régularités de procédure, la violation des droits fondamentaux de la jeune femme, pendant son arrestation et pendant l’instruction du dossier.

Le 21 mars 2012, au cours d’une première cession, la demande de libération est rejetée à une voix près. Mais le dossier n’est pas clos.

A la fin de l’année 2012, l’actualité politique rebat les cartes.

Enrique Peña Nieto est maintenant président du Mexique et en France, François Hollande a été élu, il y a peu. En janvier 2013, une nouvelle demande de libération est débattue à la Cour Suprême du Mexique.

Les avocats Franck Berton et Agostin Acosta siègent dans l’assistance. 

À la prison de Tepepan, Florence suit les débats de loin.

Elle a été rejointe par son père et le consul de France au Mexique. 

L’homme a le téléphone mural de la prison rivé à l’oreille. 

Il appelle la Cour Suprême toutes les demi-heures. 

Florence est à côté, attablée avec son père. 

Elle se désintéresse autant des petits fours qui ont été apportés que de la décision qui est en train de germer. 

Elle a déjà vécu tant de situations similaires. Elle sait qu’elle pleure après. Elle n’y croit plus…

Dans la chambre de la Cour Suprême, le vote commence. 

Sur les bancs, Maîtres Acosta et Berton retiennent leur souffle. 

Trois juges votent pour la libération. 

C’est suffisant.

Le jugement est prononcé :

« Par conséquent, nous demandons à la secrétaire de la présente Chambre

 de notifier les autorités compétentes 

de la libération immédiate et absolue de Florence Cassez. »

Les avocats de la Française s’étreignent.

À Tépé Pan, le consul tape brusquement du poing dans le mur et crie de joie. 

Florence sursaute.

Une effervescence générale se répand dans Mexico.

Les abords de la Cour Suprême sont envahis par une nuée de micros et de caméras. « Justice a été rendu ! » s’époumone Frank Berton. 

À l’intérieur de la prison de Tépé pan, les codétenues de Florence Cassez applaudissent. Dehors, c’est la cohue.

Les détracteurs de Florence aussi sont présents. « Mensonge, injustice ! » crie une femme. 

Le 25 janvier 2013, Florence Cassez est libérée après sept ans de détention.

Pour sa sécurité, elle rejoint l’aéroport allongée dans une voiture. 

Quelques heures plus tard, la jeune femme monte dans un avion. 

À l’aéroport Charles de Gaulle, une foule l’accueille sur le tarmac.

Elle tombe dans les bras de son frère avant de s’exprimer brièvement : « Je suis très heureuse. Vive la France ! »

Le 9 décembre 2019, Genaro Garcia Luna est arrêté à Dallas par le FBI. 

La justice américaine le soupçonne notamment d’avoir protégé pendant dix ans le cartel de Sina loa et d’avoir reçu un million de dollars de pots-de-vin quand il était ministre de l’Intérieur.  

Son bras droit, qui était présent sur la scène d’arrestation de Cassez et Vallarta, est interpellé à son tour deux ans plus tard.

Il est accusé d’avoir commandité la torture de quatre personnes. 

Fin 2022, Israel Vallarta n’a pas encore été jugé. Il est toujours incarcéré au Mexique. 

Le gouvernement mexicain estime que « La bande du Zodiaque » qu’on l’accusait de diriger n’a peut-être jamais existé.

De retour en France, Florence Cassez a rejoint son nord natal. 

Elle a épousé un Mexicain rencontré lors de sa détention. 

Ils ont eu une fille ensemble.

En 2018, elle avait ouvert un restaurant à Dunkerque avec son nouveau mari. 

Il s’appelait « Les Gens heureux ».

Texte : Manon Gauthier Faure / Voix : Laurence Charpentier

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