Louboutin, 50 nuances de rouge
Il va dédier sa vie à créer des souliers, des escarpins, très hauts. Leur semelle sera rouge. Rouge comme le vernis à ongle et les bouches des femmes.
Christian Louboutin n’est pas un simple personnage, depuis sa plus tendre enfance, il aime se différencier des autres, il ne va pas à l’école, mais côtoie le monde de la nuit, les stars du showbiz et de la mode. Il a de l’audace !
Il fait ses débuts dans le métier de la mode en Auvergne et part à Romans-sur-Isère, la capitale française de la chaussure. Christian Louboutin entre dans la prestigieuse et respectée maison de Charles Jourdan, l’inventeur du talon aiguille où il effectue un stage d’un an. Il travaille pour la maison Chanel puis le chausseur Roger Vivier.
Dès son enfance, il aime surprendre, il grandit dans le giron des femmes. Il a trois sœurs. Il s’imprègne d’une atmosphère toute féminine. C’est le seul garçon. Il écoute, il regarde. Il se sent comme au théâtre et ce spectacle le ravit. La figure du père en revanche lui échappe. Il apprendra bien plus tard à 53 ans qu’il est le fils d’un amant de sa mère. Un Égyptien. Samir.
L’homme s’est réfugié dans un univers féerique bien à lui. Il a compris une chose qui marqua sa propre signature. Le rouge est une non-couleur. Au même titre que le noir et le blanc. Même une femme qui ne supporte pas les teintes primaires aimera toujours le rouge.
C’est décidé. Tous les dessous de ses souliers seront carmin.
Il va dédier sa vie à créer des souliers, des escarpins, très hauts. Leur semelle sera rouge. Rouge comme le vernis à ongle et les bouches des femmes.