DOMINIQUE, NIQUE NIQUE…
Vous connaissez la chanson…voici l’histoire de la bonne sœur qui a devancé Elvis et les Beatles, quitté le couvent, s’est découverte homo et a fini ruinée, junkie avant de se suicider avec son amante.
New York. « Time Square ».
Les buildings, la foule, les couleurs vives et les écrans immenses.
Un lieu mythique qui parle d’argent, de démesure, de réussite.
En novembre 2020, on voit sur un de ces écrans géants, une Malienne de tout juste 25 ans, bien connue en France. Pour la sortie de son 3ème album, elle s’offre une publicité de taille. Et son corps ébène tutoie le ciel dans des proportions XXL.
Pour être sûr de ne pas la manquer, sa silhouette généreuse, moulée dans une robe, se découpe sur fond rouge. Des seins pleins, des hanches larges, des jambes très longues, et une chevelure noire tombant sur ses épaules, comme une madone.
Mais une madone au regard décidé et provoquant.
Cette jeune femme qui assume son statut de diva et de sex symbole… c’est Aya Nakamura, la chanteuse sculpturale qui déchaîne les passions. Elle divise.
L’adoration de centaines de milliers de fans, d’un côté, la haine viscérale de l’autre
La haine d’une élite s bien-pensante qu’elle dérange, sans doute.
Une question de classe sociale ? De couleur de peau ? De mauvais caractère ? De sexe ? Ou un cocktail… un cocktail molotov de tous ces ingrédients.
Texte : Gaëlle Le Scouarnec
Voix : Charlotte Daniel