fbpx

VIOLETTE NOZIÈRE, De l’inceste au parricide !

VIOLETTE NOZIÈRE, De l’inceste au parricide !

13 octobre 1934. Cour d’assises de Paris.

Une jeune fille se tient dans le box des accusés.

Vêtue de noir de pied en cap, elle s’appelle Violette Nozière.

À 19 ans, elle est jugée pour le meurtre de son père et la tentative d’assassinat de sa mère.

Elle est la seule femme au milieu d’un parterre d’hommes. 

Après une heure de délibération, le verdict tombe. 

Violette Nozière est condamnée à mort pour parricide.

Interrogée par la police sur son geste, elle avait accusé son père d’inceste. 

Tabou de tout temps, il l’est encore plus en ce début du XXe siècle.

Malgré les déclarations de la jeune femme, les jurés ne retiennent aucune circonstance atténuante. 

« Vous me dégoûtez tous ! », hurle-t-elle avant de s’évanouir. 

Par un concours d’événements stupéfiant, Violette Nozière a échappé au destin funeste auquel la justice patriarcale l’avait condamnée à l’automne 1934.

Retour sur une affaire qui a défrayé la chronique et ébranlé la société.

Violette Nozière voit le jour à Paris, en janvier 1915.

À première vue, elle vient d’une famille ordinaire. 

Baptiste et Germaine, ses parents, sont issus de la classe moyenne. 

Il est mécanicien pour la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, elle s’occupe du foyer.

Après la guerre, ils s’installent dans un deux-pièces niché au 6e étage du 9 rue de Madagascar, dans le 12e arrondissement. 

Les quelques mètres carrés sont chichement meublés. 

Du papier peint fleuri recouvre les murs ; dans la salle à manger, un vaisselier en bois et une table imposante encombrent l’espace. 

C’est là que Violette déplie son lit en fer forgé tous les soirs. Au bout du petit couloir se trouve la chambre des parents. 

Il n’y a pas de porte dans l’appartement, mais des rideaux blancs en crochets pendent aux fenêtres.

C’est dans cet espace, où intimité rime avec promiscuité, que grandit Violette Nozière.  

La petite fille suit les sentiers battus jusqu’à ses 13 ans. 

Un jour, la directrice du collège sonne chez les Nozière.

Elle vient d’intercepter des lettres échangées entre Violette et des garçons. 

Germaine s’en étonne : « Comment est-ce possible ? Elle est si prude… »

 Sur ses bulletins, ses professeurs désapprouvent son comportement : 

« Paresseuse, sournoise, hypocrite et dévergondée. D’un exemple déplorable pour ses camarades », écrivent-ils. 

Les années passent et Violette n’en fait qu’à sa tête. 

Elle ment à ses parents, sèche les cours et change plusieurs fois d’établissement.

À 16 ans, elle découvre l’amour charnel avec un ami d’enfance. 

L’année suivante, elle est scolarisée à Fénelon, en plein Quartier latin. 

L’école buissonnière est devenue sa spécialité. Elle fréquente davantage les bancs des cafés que ceux du lycée. 

Un jour, Violette franchit une limite. 

Un libraire la surprend en train de voler un dictionnaire de 40 francs. 

Il accepte de ne pas appeler la police, mais prévient Baptiste Nozière, auquel il demande 140 francs de dédommagement. 

En ce soir d’hiver 1932, Baptiste Nozière bat sa fille dans leur logement exigu.

Le lendemain, la décision est prise.

Pour Violette, c’en est fini du lycée. 

Elle suivra ses cours par correspondance depuis la rue de Madagascar, sous la bonne garde de sa mère. 

Alors pour vivre comme elle l’entend, l’adolescente doit redoubler d’imagination. 

Et c’est son état de santé qui lui permet d’innover.

Depuis quelques mois, Violette souffre à répétition de malaises, de maux de tête et de douleurs au foie.

Elle se rend souvent à l’hôpital pour traiter ses symptômes. 

Un jour, elle en revient contrariée. 

À partir de maintenant, le médecin veut la voir une fois par semaine. 

En revanche, elle a une grande nouvelle : elle s’est liée d’amitié avec la sœur du docteur. 

Les Nozière sont ravis. 

Voilà enfin une bonne fréquentation ! 

Mais cette amie est imaginaire. 

Ses soirées, Violette continue de les passer au bras de jeunes hommes rencontrés sur le boulevard Saint-Michel. 

Pour se fondre dans le décor, elle réécrit son histoire. 

Son père n’est plus mécanicien, mais ingénieur, et sa mère est première couturière à la célèbre maison Paquin. 

Violette finance ce train de vie comme elle peut. 

Rue de Madagascar, elle a repéré les endroits où ses parents cachent leur argent. Elle n’hésite pas à y piocher régulièrement. 

Sinon, elle se lie avec des hommes d’âge mûr, qui acceptent de la dépanner de quelques billets. 

En mars 1933, son état de santé se dégrade. 

Une analyse de sang révèle l’impensable : Violette a la syphilis, une maladie sexuellement transmissible.

Grâce à son bagou, elle convainc son médecin de cacher la vérité à ses parents.

Il leur dira que l’affection peut être héréditaire. 

Ils n’ont pas de souci à se faire : Violette, évidemment, est encore une jeune fille. 

Une fois guérie, Violette Nozière reprend ses activités frivoles.

Pendant l’été 1933, elle fait une rencontre décisive. 

Comme souvent, elle tue le temps avec une amie dans un café du Quartier latin. 

Entre deux consommations, elles font la connaissance d’un jeune homme. 

Les cheveux peignés en arrière, il est grand et bien habillé. 

Son nom : Jean Dabin.

Il a 20 ans et étudie le droit. 

Ses lunettes rondes ne gâchent en rien la vivacité et la profondeur de son regard.

Face à ce fils de bonne famille, Violette craque.  

Le 4 juillet, elle passe sa première nuit avec lui dans la chambre n°7 de l’hôtel de la Sorbonne. 

Cette pièce deviendra leur cocon.

Au bras de Jean Dabin, Violette Nozière se sent épanouie, enfin. 

Les jeunes amoureux ont des projets de vacances. 

Mais l’argent vient rapidement à manquer. 

Alors, pour son amant, Violette redouble d’adresse. 

Tous les jours, elle lui apporte 50 ou 100 francs, qu’elle vole à ses parents. 

À la fin du mois d’août, tout s’accélère. 

Le 17, Violette et Jean s’étreignent une dernière fois dans leur chambre d’hôtel. 

Il part en vacances en famille. 

Violette a un plan, elle le retrouvera bientôt.

La matinée du 21 août 1933 est légère chez les Nozière. 

Germaine sert du thé, du café et des croissants à Baptiste et Violette qui jouent à la belotte.

À l’heure du déjeuner, la jeune femme sort, coquette. 

Elle a simulé un nouveau rendez-vous avec la sœur de son médecin.

Dehors, elle s’engouffre dans un taxi. 

La voiture la dépose dans le 12e, devant une pharmacie de l’avenue Daumesnil.

Au comptoir, Violette commande deux tubes de Soménal, un somnifère en vente libre. Elle en achète un troisième dans un autre établissement, et se procure aussi un flacon de magnésium.

Dans un café du quartier, elle s’installe au fond de la salle, à l’abri des regards.

Elle dispose devant elle les trois tubes et les vide.

Avec la bouteille de limonade qu’elle vient de boire, Violette écrase minutieusement les 36 cachets.

Elle répartit cette poudre blanche et compacte dans deux feuilles de papier et réserve le même sort au magnésium.

Sur ce dernier sachet, elle trace une croix au crayon. 

Se faisant passer pour son médecin, elle écrit une lettre à l’attention de ses parents. 

Le praticien recommande vivement de prendre ces médicaments avant de se coucher.

Ils devront donner à Violette le paquet avec une croix pour ses « sinus malades ».

Les deux autres sont pour eux, un médicament préventif.

« Si vous ne preniez pas ces poudres, ce serait grave », les met-il en garde.

Ces gestes, Violette Nozière les a déjà faits cinq mois plus tôt.

Mais la dose était trop légère. 

Baptiste et Germaine ont juste passé quelques jours à l’hôpital. 

Ils ont mis leur malaise sur le compte d’une intoxication alimentaire, se refusant à croire que leur fille ait pu vouloir les tuer.

Violette espère que le tube supplémentaire sera suffisant. 

Quand elle regagne la rue de Madagascar en fin d’après-midi, l’ambiance est tendue. 

Les 100 francs que ses parents avaient cachés dans le vaisselier ont disparu. 

En cherchant dans les affaires de Violette, ils ont trouvé la lettre d’un certain Jean Dabin.

Celui-ci a signé : « ton fol amant ».

Baptiste ordonne à Violette d’écrire à Dabin pour lui demander ses intentions. 

Au cours de la dispute, elle lance à son père : « La conduite que j’ai, c’est toi qui l’as voulue, c’est de ta faute. »

L’orage passé, Violette recentre la conversation sur son noir dessein. 

« Il faut prendre les médicaments prescrits par le docteur », rappelle-t-elle à ses parents.

Une ombre passe sur le visage de Germaine. 

Pourquoi le médecin n’a-t-il pas donné plus de précisions sur cette poudre dans sa lettre ? 

Baptiste demande à Violette de l’accompagner chez le pharmacien avec un échantillon. 

Ils n’y arriveront jamais. 

Dans la cour, ils tombent sur un collègue de Monsieur Nozière.

Les deux hommes discutent, le temps passe.

Il est déjà 21h30 quand ils se séparent. 

La pharmacie est sûrement fermée… 

Le père et la fille remontent à l’appartement.

Le repas terminé, Baptiste, Germaine et Violette ingèrent la poudre diluée dans de l’eau. 

Violette a pris soin de se réserver le sachet marqué d’une croix.

Ses parents se plaignent du goût du breuvage. Nauséabond.

Passé cette épreuve, on se prépare pour la nuit.

Violette reste au salon et déplie son lit.

Baptiste s’assoie à ses côtés pour lui faire la conversation. 

Soudain, voilà que son père semble tomber de fatigue.

Sa voix fléchit et son corps s’affaisse. 

Germaine a beau l’appeler depuis la chambre à coucher, il ne répond plus. 

Inquiète, elle fait irruption dans la salle à manger .

Elle découvre son mari inanimé.

Elle se précipite pour l’allonger convenablement.

Germaine Nozière a à peine attrapé les pieds de son mari qu’elle chancelle aussi.

Elle lance un dernier regard à sa fille puis s’effondre au sol, à côté du vaisselier. 

Dans sa chute, sa tête heurte violemment le lit. 

À moitié couché, Baptiste respire encore.

Il pousse des râles effrayants.

En chemise de nuit, Violette Nozière observe ses parents. 

Sans sourciller, elle déshabille sa mère et extirpe 1000 francs de la poche cousue sur son corset. 

Dans l’armoire, elle trouve 2000 francs qu’elle enfourne aussi dans son sac.

Avant de partir, la jeune femme éteint l’électricité.

À 00h, elle quitte les lieux pieds nus. 

Elle attend d’être passée devant chez la concierge pour enfiler ses chaussures.

Violette marche dans les rues silencieuses, comme sonnée. 

Arrivée au bois de Vincennes, elle s’assied sur un banc. 

Le lendemain, sa journée est d’une surprenante légèreté. 

Elle retrouve une amie, va chez le coiffeur, la manucure et s’achète des vêtements pour près de 1000 francs.  

Quand elle regagne l’appartement à la nuit tombée, Violette est saisie par la violence de la scène. 

Baptiste a vomi du sang. Les draps sont maculés d’un rouge pourpre. 

Au sol, Germaine respire encore. 

Imperturbable, leur fille ouvre l’arrivée du gaz, sort discrètement et tambourine à la porte du voisin.

À l’arrivée des pompiers et de la police, Baptiste Nozière est mort. 

Germaine est emmenée en urgence à l’hôpital Saint-Antoine.

Alors qu’on l’accompagne à son chevet, Violette s’enfuit et confirme les soupçons de la police.

Car dans l’appartement, plusieurs détails étonnent les enquêteurs.

Le compteur de gaz n’affiche pas une consommation adéquate avec une fuite.  

Quelques heures plus tard, les résultats de l’autopsie de Baptiste Nozière sont sans appel : il est mort des suites de l’absorption d’une substance toxique. 

Du Soménal, plus précisément.

Le 24 août, Violette Nozière est inculpée d’homicide volontaire et tentative d’homicide. 

L’enquête est confiée à un policier chevronné : le commissaire Guillaume.

À Paris, « l’affaire Nozière » fait la une des journaux.

On surnomme la jeune femme « le monstre en jupon ».

« Chasse au Quartier latin à l’odieuse parricide », peut-on lire sur les devantures des kiosques. 

Traquée, Violette Nozière se cache rive droite. 

Elle passe ses nuits avec des hommes croisés dans des cafés.

Sa rencontre du 28 août lui est fatale. 

Alors qu’elle s’entretient avec un jeune premier, il la dévisage et s’écrie : 

« Ça alors ! Ce que vous pouvez ressembler à Violette Nozière ! »

Elle s’en amuse et lui donne rendez-vous le soir même.

La fugitive est loin de se douter qu’il va entraîner sa chute.

 Car le père de son nouvel ami connaît bien le directeur du cabinet du préfet de police. 

En un rien de temps, le jeune homme se retrouve vite dans le bureau du commissaire Guillaume.

Le soir, une heure avant le rendez-vous, deux enquêteurs de la brigade criminelle patientent, embusqués.

Quand Violette Nozière sort du métro, ils s’approchent et la saisissent fermement par les poignets.

Dans les locaux de la police, la jeune femme fronce les sourcils, les yeux dans le vague. 

Elle remonte son col de fourrure noir sur ses joues blafardes et affirme au commissaire Guillaume qu’elle n’a « jamais eu l’intention d’empoisonner sa mère ».

Il cherche à en savoir plus. 

Alors Violette Nozière se lance. 

Et raconte l’indicible. 

Si elle a voulu se débarrasser de Baptiste Nozière, c’est parce qu’il abusait d’elle depuis ses 12 ans.

C’est son amour pour Jean Dabin qui lui a donné le courage de se refuser à lui. 

Quelques jours plus tard, Violette détaille ces sévices au juge d’instruction.

Elle évoque des relations « environ une fois par semaine dans une cabane du petit jardin » que possède la famille. Elle n’a rien dit à sa mère, car son père menaçait de la tuer et de se suicider.

Violette Nozière ne s’arrête pas là. 

Elle mentionne un chiffon dont se servait son père pour prendre ses précautions.

Mais aussi des chansons et dessins obscènes qu’il lui montrait. 

Rue de Madagascar, les policiers découvrent ces éléments aux endroits indiqués.

Le bout de tissu souillé est par terre, dans l’armoire des Nozières ; les chansons au fond de leur table de nuit et les illustrations licencieuses sont cachées dans un rouleau sur le vaisselier. 

Le juge d’instruction ne croit pas un mot de ces déclarations.

Il n’est pas le seul. 

« La parricide salit honteusement la mémoire de son père » titre la presse qui s’indigne de sa « monstrueuse accusation » et la rejette. 

Autour de l’affaire Nozière, la société se déchire. 

« À mort ! » peut-on entendre aux abords du Palais de justice quand la jeune femme s’apprête à être auditionnée.  

Dans ce déferlement de violence, rares sont ceux qui la soutiennent. 

Quelques mois après l’arrestation de Violette, les surréalistes publient un recueil de poèmes et de dessins en sa faveur. 

Intitulé Violette Nozière, il est édité par une maison créée spécialement pour l’occasion, en Belgique, pour éviter la censure. 

Aragon, Dali ou Eluard y dénoncent le patriarcat et les ravages de l’inceste. 

Est-ce leur message qui encourage les langues à se délier ? 

Dans les mois qui suivent l’arrestation de Violette Nozière, des jeunes femmes racontent au juge d’instruction leur propre histoire malheureuse.

En octobre 1934, le procès de Violette Nozière rameute les foules et déchaîne les passions. 

La cour d’assises est scindée en deux. 

Ceux qui vont juger la jeune femme et décider de son avenir sont des hommes. 

Le seul à ne pas avoir été convié est le commissaire Guillaume, qui a le défaut de croire les déclarations de l’accusée.

Le public, lui, est exclusivement composé de femmes.

Comme le Code pénal de 1810 ne nomme pas l’inceste, l’accusation de Violette Nozière n’est pas retenue. 

Mais la chose est évoquée.

Interrogé, un ami de Violette rapporte ses propos : 

« Mon père oublie parfois que je suis sa fille ». 

Un autre jeune homme, venu témoigner à l’improviste, les confirme.

À contrario, le parricide est au sommet de la hiérarchie criminelle. 

Pour l’accusation, le mobile de ce meurtre abject est pécuniaire.

Violette voulait voler à ses parents leurs économies – 165 000 francs – pour le compte de Jean Dabin. 

Germaine Nozière est appelée à la barre.

C’est la première fois que Violette revoit sa mère. 

Un mois plus tôt, elle s’est constituée partie civile contre sa fille, une première dans les annales judiciaires.

Quand elle entre dans la salle, voilée, l’assistance retient son souffle.

Ses déclarations font sensation.

« Je n’ai plus de haine pour ma malheureuse enfant », révèle-t-elle avant de demander pitié pour Violette.

Le jury reste insensible aux supplications de cette mère éplorée.

Malgré sa condamnation à mort, l’espoir persiste pour Violette.

En prison, elle fait preuve d’une conduite exemplaire. 

À la demande de son avocat, le président de la République Albert Lebrun commue sa peine en travaux forcés à perpétuité.

En 1937, Violette envoie une lettre à sa mère : elle se rétracte de toutes les accusations portées contre son père. 

Est-ce pour soulager Germaine Nozière ? 

Quelques années plus tard, la détenue attire l’attention d’un proche du Maréchal Pétain. 

Celui-ci accepte de réduire sa peine à douze ans de prison. 

Le temps s’accélère.

Violette Nozière est libérée le 29 août 1945.

Et en novembre, le Général de Gaulle la gracie.

À 30 ans, Violette Nozière entame le premier jour du reste de sa vie. 

La sienne sera semblable à celle du commun des mortels. 

Avec ses joies et ses peines. 

En prison, elle s’est éprise du fils du comptable, avec lequel elle travaillait.

Ils se marient en 1946.

Le couple s’installe en région parisienne, où il tiendra plusieurs hôtels-restaurants.

Germaine Nozière ne quittera plus jamais sa fille et s’occupera assidûment de ses cinq petits-enfants. 

En 1963, la cour d’appel de Rouen prononce la réhabilitation de Violette Nozière. 

C’est la première fois dans l’histoire de la justice française qu’une personne condamnée à la peine capitale est réhabilitée. 

L’affaire ressurgit dans les journaux.

Les enfants de Violette apprennent son passé trouble à cette occasion. 

Cela ne les empêche pas de veiller leur mère et leur grand-mère jusqu’à leur dernier souffle.

Violette Nozière s’éteint en novembre 1966, emportée par la maladie à 51 ans.

Germaine disparaîtra deux ans plus tard.

Toutes les deux sont enterrées dans le tombeau familial, à côté de Baptiste Nozière.

Quatre-vingt-dix ans après le drame de la rue de Madagascar, une part de mystère persiste. 

Mais une chose est sûre : l’affaire Violette Nozière a porté un coup au tabou qui entourait l’inceste, en libérant la parole, autour de ce mal  tapi dans l’intimité des foyers.

Texte : Manon Gauthier Faure

Voix : Charlotte Daniel

Encore plus de Podcast à écouter ici sur PODCAST STORY